Réflexions sur l'Évangile

J'ai mentionné dans mon sujet précédent "Qui est Dieu?" que Dieu a créé
la Nature et que dans cette Nature il y a d'inscrit la communication.

L'Évangile est. à mon avis, le chef d'oeuvre de cette communication écrite entre Dieu et l'homme/la femme.

Dans ce sujet donc, je citerai des extraits de cet Évangile et je tenterai de d'analyser et de comprendre, avec l'aide d'un ou deux d'entre vous * s * (je l'espère) ce que Dieu nous dit dans ce texte sublime.

Cet Évangile tout aussi vibrant, tout aussi révolutionnaire, qu'il y a deux mille ans.

Depuis le début des Temps, Dieu a communiqué par l'écrit avec l'homme/la femme. Et Il le fait encore. Mais l'Évangile contient tout l'essentiel du message de Dieu et il a des caractéristiques qui lui sont tout à fait propres.

D'abord il est court et "to the point" comme on dirait en anglais. Il s'adresse à tous les humains. Il peut être traduit et compris dans toutes les langues.

Il s'adresse aux gens simples comme aux gens compliqués * s * Il s'adresse aux riches comme aux pauvres. C'est un appel vibrant à la Vie.

Il nous permet de comprendre le coeur de Dieu car Dieu même y est présent dans son Fils qui devient Parole.

Le Christ dit: "Qui m'a vu a vu le Père."

Quand le Christ se définit Lui-même, Il affirme: "Je suis la Voie, la Vérité et la Vie."

Il n'est pas une voie, une vérité ou une vie. Il est la Voie, la Vérité et la Vie.

Il affirme donc sa Divinité. Aucun humain, en effet, ne pourrait faire une telle déclaration.

La Voie de Dieu est surprenante en ce sens qu'elle préconise l'Humilité. Car Dieu s'est revêtu d'Humilité dans son Incarnation d'humain. Ce Dieu puissant, créatif et plein d'énergie nous dit que l'abandon, la faiblesse, la vulnérabilité, la pauvreté, l'obéissance, sont des moteurs puissants de Vie.

Ceci contrevenait à la vision des pharisiens et de leurs semblables et contrevient toujours à la vision des leaders d'aujourd'hui. Le message du Christ est donc tout aussi provoquant et révolutionnaire aujourd'hui qu'il l'était il y a deux milles ans. Comment donc se déclarer chrétien en faisant la promotion de la puissance, de la richesse et al pour soi au détriment des autres?

Pourtant n'est-ce pas une évidence que chaque être doit accepter sa mission (abandon), sa faiblesse (reconnaître sa place relative dans le Cosmos), sa vulnérabilité (tout passe), sa pauvreté (la confiance en Dieu qui pourvoit aux besoins des uns et des autres), l'obéissance au Plan de Dieu (qui assure la pérennité de la communauté).

En assumant la faiblesse, la vulnérabilité, la pauvreté, l'obéissance, Dieu s'incarnant dans l'humain relève chacune de ses créatures et lui confirme sa pérennité. Il nous dit que pour rester vivant, il faut vivre en communauté, participer à cette communauté, reconnaître que l'autre a autant de valeur que soi. Il n'est pas possible d'assurer sa vie en détruisant l'autre. Pour assurer sa vie, il faut la mettre au service de la communauté.

"Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font." (Luc 22-23)

Le Pardon est au coeur du Message divin. Pour être pardonnés, il faut pardonner nous dit le Christ.

On est loin ici de l'esprit des gangs de rue, de la mafia, du terrorisme, du racisme et al. Le pardon conduit à la Vie.

" Amen, je te le déclare: aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis." promet le Christ au larron qui a reconnu ses fautes et demandé le pardon.

Le Christ meurt sur une croix, l'Innocent traité comme un malfaiteur, et pourtant Il promet la Vie. La Christ meurt le coeur rempli d'amour et de pardon. Il nous dit que la mort n'est que passagère et que, pour atteindre la Vie, il faut aimer et pardonner. C'est là La Voie.

Tiré de Luc 22-23:

"Puis il prit du pain; après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant: "Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi."

Et pour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en disant: "Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous."

Se nourrir du Christ en son corps et en son esprit. Il se donne en nourriture pour signifier le lien qui nous relie à Lui, Dieu, et aux autres.

Deux éléments de la terre sont choisis: le pain et le vin. La nourriture humble et de base. Puis la boisson de la fête.

Les chrétiens répètent l'accomplissement de ce geste généreux du Christ depuis deux milles ans et plus. Nous entrons ici dans l'intimité même de Dieu. Nous mangeons et festoyons avec Lui par un geste qui est simple et signifiant.

Nous voulons par ce partage exprimer notre désir de maintenir et de resserrer le lien avec Dieu. Manger de Dieu, comme l'enfant au sein de sa mère. Se nourrir de Lui, de sa concrétude et de son esprit.

L'Euchariste ce moment plein de douceur, d'humilité et de force. Se remplir de la plénitude de Dieu, de sa bonté, de sa générosité, de sa beauté, de sa patience, de son dynamisme, de sa vérité.

La Messe ce chef d'oeuvre de Dieu. Cette main qui se tend et se tend encore. Ce coeur qui attend et qui attend encore. Cet esprit de Vie qui anime et soutient. Cette humilité de Dieu qui convie toutes et tous, pauvres et riches, à ce festin unique d'amour, de paix et de joie.

Ce repas sublime qui offre le Ciel dans une prison, dans un désert, dans une église. Cette messe qui ouvre le Ciel pour un court moment. Qui nous donne l'énergie de continuer à aimer, à pardonner, à vivre. Dans l'Espérance de ce printemps éternel qu'est le Paradis.

Il n'y a pas de paysage plus beau pour le coeur et l'esprit que cette messe, il n'y a pas de livre plus intelligent et dynamique que la Parole de Dieu qu'on y proclame, celle de l'Ancienne puis de la Nouvelle Alliance. Il n'y a pas de supplication plus touchante que ces prières partagées par ses enfants et que Dieu écoute avec son coeur de parent inlassablement doux et patient et ferme.

Dieu est là et je prie pour qu'Il reste avec nous toujours en cette messe pour laquelle il ne pourrait y avoir suffisamment de mercis.

Luc 22

Pour ceux et celles qui veulent savoir qui est le vrai chrétien, il suffit de lire l'Évangile. Ainsi ils verront clairement qui sont celles et ceux qui accomplissent la volonté du Christ. Qui écoutent son message et le mettent en pratique.

Il y a deux milles ans, il était difficile d'être chrétien. Comme ce l'est encore aujourd'hui. Mais il me semble encore plus difficile de ne pas l'être. Dans quel monde voulons-nous vivre, pouvons-nous vivre?

Dans celui qui propose "d'aimer son prochain comme soi-même" ou dans celui qui proclame "oeil pou oeil. dent pour dent."? "Oeil pour oeil. Dent pour dent." ne fonctionne pas. C'est vivre dans un conflit perpétuel sans avenir. "Aimer son prochain comme soi-même" génère paix et prospérité et ouvre sur l'espérance de vie.

Le Christ est venu pour nous donner la Vie, et la Vie en abondance comme Il le promet. Cette Vie est offerte à tous ceux et celles qui la veulent.

Tiré de Jean (18-19)

"Ma royauté ne vient pas de ce monde; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici. ... ...

Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci: rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix."

La royauté du Christ ne passe pas comme les royautés de ce monde qui ne durent qu'un moment. Il y a cet avantage pour les gens d'aujourd'hui qui peuvent maintenant voir ces royautés naître et mourir.

"Rendre témoignage à la vérité." A ce qui existe et existera toujours. La vérité fondamentale du Christ que tous peuvent comprendre: l'amour est le but ultime à atteindre. L'amour est le plus grand des commandements. Celui qui englobe tous les autres. Et au bout de ce voyage, le jugement final s'opère sur l'amour. Pas sur l'argent, pas sur la gloire, pas sur les connaissances, même pas sur la foi, mais sur l'amour.

Luc 24

"Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu'elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Elles ne savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent à elles, avec un vêtement éblouissant. Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol. Ils leur dirent: "pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts? Il n'est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu'il vous a dit quand il était encore en Galilée: "Il faut que le Fils de l'homme soit livré aux mains des pécheurs, qu'il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite." Alors elle se rappelèrent ses paroles.

Revenues du tombeau elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C'étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres. Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas.

Pierre cependant courut au tombeau; mais en se penchant, il ne vit que le linceul. Il s'en retourna chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé."

Cela prendra plusieurs visites du Christ Jésus pour que ses disciples, femmes et hommes, prennent pleinement conscience de ce que signifie cette résurrection. Ils avaient cependant été témoins des résurrections que le Christ avait opérées avant sa mort. Celle de Lazare, tout particulièrement, dont le corps se décomposait déjà, au moment de sa résurrection.

On peut donc s'étonner de leur étonnement. Mais parfois il nous prend un certain temps avant de croire au bonheur. Surtout quand on a vécu les événements souffrants et pénibles.

Ils avaient vu leur Jésus humilié, bafoué, maltraité et tué. Ils avaient descendu de la croix son corps transpercé, vidé de son sang, Deux jours auparavant, ils l'avaient mis au tombeau et ils savaient qu'Il était bel et bien mort.

Aujourd'hui ce coeur transperçé vit et bat encore et toujours. Ce coeur pourtant mortellement atteint s'est regénéré pour aimer encore et toujours. Et pour nous dire, vous aussi vous vivrez si vous décidez de croire.

Pour atteindre le Royaume, il faut passer à travers la mort. Mais cette mort est vaincue à jamais. Il faut avoir cette foi du larron sur la Croix qui malgré toutes les apparences a cru.

Ce larron c'est chacune et chacun d'entre nous. Nous avons péché, manqué d'amour. Nous nous croyons perdus. Mais nous n'avons qu'à tourner notre regard vers le Christ, reconnaître nos manquements et compter sur sa miséricorde infinie. "Aujourd'hui même tu seras avec Moi au Paradis." Par demain ou plus tard, mais "aujourd'hui".

Nous sommes déjà au Paradis. Nous avons acheté nos billets, nous nous sommes informés sur l'endroit, et nous vivons déjà notre destination en pensée. Nous sommes déjà en vacances éternelles. Le Royaume est là à portée de main, à portée de coeur. Même les larrons qui admettent la légitimité de leur condamnation sont invités dans le Royaume. Et le prix du billet c'est d'aimer. Toutes et tous pouvons acheter ce billet de première classe. * s * Alleluia!

Jean 6

À la Samaritaine qui venait puiser au puits de Jacob, Jésus dit:

"Quiconque boit de cette eau aura soif à nouveau; mais qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif: l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source d'eau jaillissant en vie éternelle."

Quelle belle rencontre que celle de Jésus avec la Samaritaine. Cette Samaritaine, 'persona non grata' pour les Juifs. En plus, une femme adultère. Et pourtant le Christ entame avec elle un dialogue dynamique. Le Christ fait fi des préjugés. C'est l'âme qu'Il voit d'abord et avant tout. Une âme qu'Il appelle à la vie éternelle. Une âme à qui Il montre la Voie, la Vérité et la Vie. Toutes les âmes sont invitées au Banquet de Dieu. Toutes.

Il y a des gens qui disent "Moi, je prie Dieu directement. Je n'ai pas besoin d'Église."

Et pourtant, n'y a-t-il pas un organisme quelconque pour chaque activité humaine? Tout comme les organismes vivants dans la Nature.

Syndicats, associations, hôpitaux, fabricants, marchés, compagnies d'assurances, appareils gouvernementaux, les écoles et universités, les banques, les festivals, les salles de spectacles, les musées et galeries d'art, etc.

Le rassemblement est nécessaire pour faire fonctionner les différents groupes. Il y a des instructions, des dépliants, des livres à lire et à comprendre. Des règles qui régissent ces organismes. Des rituels de comportements. Aussi la nécessité d'être en communication avec les autres membres du groupe habituellement en réunions. Dans ces groupes, il y a diverses fonctions.

Faut-il donc s'étonner que le Christ ait institué une Église? Non. Il savait que c'était nécessaire. Mais dans son Église, dont Il est la tête, les premiers comme les derniers doivent être au service des autres. Quand Il a voulu illustrer qui était le plus grand dans le Royaume des Cieux, Il a choisi un enfant. Un être vulnérable, un être pur, un être confiant, un être joyeux. Un être sans préjugé, ouvert, obéissant, curieux, sans souci.

Oui, l'Église est nécessaire à l'épanouissement de ses membres, à leur instruction par la Parole du Christ en son Évangile. Et comme le Christ faisait référence, dans ses enseignements, à l'Ancien Testament, on en fait aussi lecture. Et puis on fait lecture des Actes des apôtres.

Et puis il y a des instructions pour que tout fonctionne harmonieusement et il y a les diverses fonctions.

On prie Dieu ensemble. Le Christ a promis "quand plusieurs se rassemblent en mon nom", c'est efficace. * s * Sauf quand on fait la charité "que la main droite ignore ce que fait la main gauche", pour ne pas tirer la moindre vanité de ses bonnes oeuvres. C'est une courtoisie envers l'autre.

Mais l'Église repose d'abord et avant tout sur les enseignements du Christ en son Évangile. Il est facile pour le Chrétien de s'y retrouver s'il consulte et médite et vit selon cet enseignement essentiel, vital. Le Christ c'est le moteur qui anime tout. C'est le tronc et nous sommes les branches. Le Christ nous dit que le tronc a besoin des branches puisqu'Il vient nous chercher tout comme les branches ont besoin du tronc. Séparée du tronc, la branche se dessèche et meurt. C'est un tronc solide et en santé et le foisonnement des branches liées au tronc qui font la beauté de l'Arbre.

Dieu veut inclure l'homme/la femme dans son projet de Création. Il a voulu les faire maîtres de cette Création avec Lui.

Le Christ a voulu associer l'homme/la femme dans son projet d'Église. Il a même dit, avec sa courtoisie habituelle, que certains de ses disciples feraient des choses encore plus grandes que Lui.

Il y en a pour souhaiter que la femme puisse devenir prêtre et qui s'offensent que cela ne soit pas encore un fait. À ceux-là je dis de continuer le dialogue au sein de l'Église mais avec amour et humilité. Si Dieu le veut, cela se produira.

Mais dans l'Église, les choses se passent d'abord et avant tout au niveau spirituel. Et la prêtrise n'est pas garante du niveau de spiritualité d'une âme et de sa perfection dans l'amour, but ultime de toute vie.

Dans la tradition catholique, François d'Assise est considéré comme le plus grand saint de l'histoire. Et pourtant il se croyait trop petit trop faible pour accéder à la prêtrise. Et dans les faits, il n'a jamais été consacré prêtre. Mais en termes spirituels n'est-il pas plus important et plus parfait en amour que n'importe quel prêtre aussi reconnu comme saint (le Curé d'Ars, Jean-Marie Vianney par exemple)? Oui. La sainteté i.e. la perfection dans l'Amour ne tient pas à une fonction. Pour moi, François était prêtre en termes spirituels. Il conduisait les gens au Christ. Il leur transmettait le Christ par sa propre vie collée aux enseignements du Christ.

Thérèse de Lisieux a été consacrée par l'Église patronne des Missionnaires de tous les temps. Et pourtant Thérèse n'a pas été missionnaire, malgré son désir de l'être qui, dans les faits concrets et visibles, ne s'est pas accompli. Mais en termes spirituels, elle a consacré ses prières et ses petites actions toutes simples, au travail des missionnaires. Elle était missionnaire d'abord et avant tout au niveau spirituel. Plus missionnaire que les "vrais" missionnaires. Un exemple à suivre. Le modèle à suivre.

En termes spirituels, un être alité et faible peut devenir prêtre et missionnaire. Et c'est là l'important.

La sainteté ne dépend pas d'une fonction particulière mais du degré d'engagement dans l'amour. Le saint, la sainte, est celui/celle qui atteint la perfection dans l'Amour.

Thérèse de Lisieux disait qu'elle n'était qu'un tout petit récipient, de la grandeur d'un dé à coudre * s * mais qu'elle voulait que ce petit dé déborde d'amour. Elle le remplirait d'amour. Au sein de l'Église, elle serait Amour. Et elle été la missionnaire parfaite, même dans l'obscurité d'un couvent où elle a été confinée, même très jeune (elle est décédée à 24 ans), même au travers des tâches quotidiennes les plus ordinaires. Sans faire de "grandes" choses.

Deux grands saints dans l'Église avec des "carrières" * s * tout à fait différentes. Tous deux remplis d'humilité et d'amour. Parfaits déjà sur terre. Ce n'est donc pas la fonction qui conduit à la perfection mais l'amour qui nous anime.

Quand on a blessé quelqu'un qu'on aime, on voudrait pouvoir effacer le mot, le geste blessant. On s'en veut. On est malheureux. Quel bonheur quand l'autre nous accorde son pardon. Et efface elle-même, lui-même ce mot, ce geste. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour se faire pardonner? On prend vite la résolution de ne plus dire ce mot, de ne plus faire ce geste. On s'y applique en espérant ne pas répéter l'erreur. Mais l'étourderie, l'égoisme et al nous font recommencer. Et on cherche encore et toujours l'absolution. Cette absolution est nécessaire à notre paix intérieure. Et il en est ainsi pour l'autre à qui il faut rendre la pareille.

On veut rétablir la belle communication d'avant. Il nous faut sentir et voir que cela se produit. Et on sait tous que pour être libérés, il faut d'abord admettre les faits.

Ce besoin de dire, de révéler, de mettre au jour ce qui était caché est si fort chez l'être humain qu'il a recours au psychologue, à l'ami pour "vider son sac". Recommencer à neuf, effacer les blessures qu'on a infligées, qu'on nous a infligées, on y aspire tous à divers degrés.

Alors Dieu dans sa Bonté, dans sa Sagesse, a créé la Confession. Dans l'Église, on a accès à cette Bonté infinie qu'est le pardon de Dieu. Il ne se lasse pas de pardonner. Le Christ a créé ce sacrement incroyable qu'est celui de la Confession où le pardon de Dieu se concrétise à nos oreilles et à nos yeux. Il sait que nous avons besoin d'un signe clair de pardon. L'oubli de la faute. Du rétablissement de la relation harmonieuse.

Ce pardon que Dieu nous prodigue inlassablement, Il veut que nous le pratiquions aussi. "Septante fois sept fois" dit le Christ dans l'Évangile. "Si tu as quelque chose contre ton prochain" nous dit le Christ, "laisse là ton offrande, sors du Temple, et va te réconcilier." ajoute-t-il. Le pardon est aussi essentiel à donner qu'à recevoir.

L'alternative qui est de "r'noter", récriminer, injurier et al n'est pas viable. Sans pardon, on n'a pas accès à la vibrance, la liberté, la mouvance, la joie de la vie.

J'aime beaucoup les saints. Je leur suis reconnaissante d'avoir aimé Dieu comme Il mérite d'être aimé. Mais ça m'a pris bien des années avant de comprendre ce que voulait dire "être saint-e": déjà sur terre, avoir atteint la perfection dans l'amour de Dieu et du prochain.

La sainteté peut s'atteindre par tellement de chemins. Autant de chemins qu'il y a d'êtres humains et de circonstances de la vie.

Il y a le larron sur la Croix qui est devenu saint en quelques heures avant de mourir. On le sait puisque le Christ en lui disant "Aujourd'hui même, tu seras avec Moi dans le Paradis."
nous le confirme.

Puis il y a la petite Thérèse de Lisieux qui a toujours été sainte, si l'on peut dire. Et François d'Assise qui s'est converti dans la vingtaine. Et Marie-Madeleine, et Pierre, et Paul. Mère Teresa, Jean-Paul II. Enfin tous ceux que l'on connait et ceux que l'on ne connait pas.

Ce sont là mes "stars". * s *

J'aime particulièrement l'histoire d'un saint auquel j'ai fait allusion plus tôt. Jean-Marie Vianney, le curé d'Ars. Le patron des curés de paroisse et sans aucun doute le patron des confesseurs.

Jean-Marie était un jeune homme pieux qui voulait devenir prêtre. Mais il ne réussissait jamais l'examen de passage malgré tous ses efforts. Et il n'avait rien d'un orateur.

Jean-Marie ne brillait ni par sa beauté ni par son intellect mais c'était un être bon et pieux, plein de foi. Alors l'évêque décida de l'ordonner prêtre malgré ses échecs à l'examen. Et pour ne pas être embarrassé par ce choix, l'évêque décida de l'envoyer dans la campagne profonde où personne ne s'apercevrait de ses lacunes. * s * Ars n'apparaissait sans doute pas sur les cartes géographiques du temps. * s *

Or Dieu avait donné à Jean-Marie le don de lire dans les âmes. Ce don en faisait un Confesseur hors pair. Aux gens qui venaient se confesser et qui oubliaient des fautes importantes, Jean-Marie était en mesure de voir et de rappeler ces fautes (ce qui le faisait souffrir). Ce don exceptionnel permettait à chacun/chacune de faire une confession complète et de se convertir vraiment.

Ce don a d'abord suscité l'admiration dans son village et les villages d'alentour. Et sa réputation est devenue si grande que les gens venaient des pays étrangers pour se confesser à lui. L'évêque propose mais Dieu dispose * s *.

Les gens attendaient des heures dehors pour se confesser à Dieu via Jean-Marie plus connu maintenant sous le vocable du "curé d'Ars".

Jean-Marie aurait bien voulu se cacher dans un couvent pour méditer, prier et fuir cette fonction surhumaine qui, de surcroît, le rendait trop "populaire" pour son désir/besoin d'humilité. Mais Dieu lui ayant demandé d'accepter ce fardeau d'être Confesseur, il a obtempéré par amour de Dieu et du prochain.

Merci Jean-Marie.

Matthieu 5. Jésus dit:

"Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain et tu hairas ton ennemi. Eh bien, moi je vous dis: Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les paiens eux-mêmes n'en font-ils pas autant?

Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait."

Regardons le monde aujourd'hui. Qu'arrive-t-il lorsque cet enseignement n'est pas écouté et mis en actions? N'avons-nous pas vu assez de cadavres, assez de mutilations, assez de persécutions pour comprendre qu'il n'y a pas d'autre Voie que celle proclamée ici par le Christ? Que faut-il voir et entendre de plus pour comprendre?

Matthieu 11. Jésus prit la parole:

"Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange: ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m'a été confié par mon Père; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.

Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger."

Les "savants" d'aujourd'hui, ou les scientifiques tels qu'ils aiment à se faire appeler, se croient trop souvent détenteurs de la vérité éternelle. Plusieurs d'entre eux essaient de nous faire avaler que nous descendons du singe (il y en a certains, dans un temps pas si lointain, qui nous affirmaient que nous descendions du poisson).

Mais dans leur coeur, les tout-petits savent que cela est faux. Ils savent qu'il y a une différence magistrale entre une bête, i.e. le chimpanzé, et l'humain. Ce dernier ne peut descendre du premier. C'est toute la Création qui le proclame et pas seulement la Bible. C'est inscrit dans la magnifique complexité et diversité de la Création.

Les savants d'aujourd'hui ne savent pas faire cette distinction pourtant simple, une bête est une bête et un être humain est un être humain. Ce sont deux entités dont l'identité est claire pour les tout-petits. Pourquoi pas pour les scientifiques? Pourquoi les scientifiques confondent-ils l'humain et le bestial?

Malgré toutes leurs théories et leur science et leur technologie peuvent-ils rendre un singe humain? Non. Mais ils peuvent à force de pression abêtir des êtres humains. En un sens, c'est le contraire. Ils peuvent réduire l'être humain à l'état de singe avec des drogues infernales, mais pas le contraire. Ils peuvent rétrograder mais pas grader. Rien d'admirable en cela. Tout au contraire. Détruire un bâtiment est plus facile que d'en ériger un nouveau.

Il est étonnant que leur science ne leur révèle pas une simple vérité. À savoir que leurs prédécesseurs qu'ils ridiculisent aujourd'hui, avaient des carences en termes de connaissances. Les scientifiques d'aujourd'hui prétendent avoir aboli les conclusions de leurs prédécesseurs. Mais comment ne se posent-ils pas cette simple question: leurs théories/hypothèses d'aujourd'hui ne seront-elles pas à leur tour, ridiculisées par leurs successeurs? Une équation simple qui pourtant semble leur échapper.

Il me font penser à ces policiers qui s'attachent à une hypothèse de départ sur la culpabilité d'un suspect et qui ne cherchent ni ne voient les autres possibilités et preuves du contraire. Des innocents ont été emprisonnés par ce manque de vision ("tunnel vision" comme on dit en anglais).

J'aime l'esprit de recherche chez l'être humain. Cette curiosité de l'enfant qui veut savoir comment c'est fait. Qu'est-ce qu'il y a au dedans de ce camion ou de cette poupée qui parle?

Ce n'est pas toujours intelligent car détruire le camion ou la poupée n'avance pas à grand chose dans la plupart des cas. Sauf à verser des larmes. * s *

Mais la recherche doit être entreprise avec respect, amour et humilité. Pas dans le but de l'argent seul comme c'est si souvent le cas. Alors les résultats sont dérisoires et parfois carrément nocifs et malgré tout on se pète les bretelles.

C'est le manque d'humilité et d'amour qui tue la science que Dieu a pourtant inscrit à l'agenda humain. C'est lui qui a donné ce talent à certains pour qu'ils en fassent bon usage. C'est-à-dire quelque chose d'utile à la communauté et à la nature dans son ensemble.

Mais on la pratique trop souvent pour la petite gloire humaine passagère et pour l'argent égoiste qui n'achète ni la Vie ni le bonheur.

Quand on contemple l'état du monde, de la planète, peux-t-on sérieusement créditer la science d'exploit remarquable? Pendant qu'on concocte des vitamines, plus ou moins utiles et même nocives dans certains cas, on oublie qu'une majorité de gens sur la planète meurt de faim.

On a trouvé que le pétrole pouvait servir à diverses fins mais on ne s'est pas préoccupé, pressés dans la recherche immédiate de revenus exhorbitants (pour quelques individus qui les empilent dans des "paradis" fiscaux), à chercher et à trouver des moyens pour contrebalancer les effets nocifs inhérents à sa mauvaise utilisation/gestion. Et maintenant nous sommes tous confrontés à un problème de pollution de taille auquel ceux qui détiennent les cordons de cette bourse empêchent d'autres de s'attaquer. Alors qu'il y a urgence.

Pourtant, il existe des alternatives au pétrole mais ce n'est pas assez payant pour les rapaces qui ne pensent qu'à eux et à court terme. Ils prennent des moyens honteux pour freiner un progrès utile à la famille humaine dont ils se coupent.

"Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme?" demande le Christ.


Le Christ dit: "On ne peut à la fois servir Dieu et l'argent." L'histoire humaine ne cesse de le démontrer.


On a réussi à prolonger la vie humaine. Mais qui veut aujourd'hui subir le sort des vieillards aussi à l'aise soient-ils?

On a réussi à contrer certaines maladies mais qui veut faire face au cauchemar que sont devenus les hôpitaux?


Servir Dieu c'est L'aimer et aimer son prochain comme nous dit le Christ. Servir l'argent c'est se remplir les poches sans considération pour la Vie, pour Dieu, pour ses frères et soeurs. Et finalement se détruire soi-même.

Et si l'on peut considerer comme "ennemis" ces scientifiques à la remorque de l'argent, et ces possédants insatiables, voilà pourquoi le Christ nous demande de les aimer. Parce que si l'on se tait, ils s'en vont à leur perte. Et durant ce périple, si court, si court, ils fauchent des enfants de Dieu, les font souffrir, les privent de liberté... Mais les enfants de Dieu s'en vont vers la Vie alors qu'eux se préparent le pire des avenirs.

Alors oui, il faut prier pour eux, pour qu'ils ouvrent les yeux et voient, qu'ils ouvrent leurs oreilles et entendent. Pour eux qui sont encore des frères et des soeurs et qui se perdent dans un luxe dérisoire qui bientôt ne sera plus qu'un douloureux souvenir.

Matthieu 22

"Les pharisiens, apprenant qu'il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l'un d'eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve:

"Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement?"

Jésus lui répondit: "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement.

Et voici le second qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Tout ce qu'il y a (dans l'Écriture) dans la Loi et les Prophètes dépend de ces deux commandements."

Selon le Christ, le plus important est d'aimer. Le Créateur, Dieu, d'abord. Mais Il enchaîne illico avec un autre objectif, semblable au premier souligne-t-il, "aimer son prochain comme on s'aime soi-même".

Ça constitue la base. Sans cela, la Vie n'est pas possible.

Et, quand vient le moment de parler du Jugement dernier, que dit-il?

Matthieu 25

"Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres: il placera les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche.

Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite:

"Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.

Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger;

j'avais soif, et vous m'avez donné à boire;

j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli;

j'étais nu, et vous m'avez habillé;

j'étais malade, et vous m'avez visité;

j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi!"

Alors les justes lui répondront:

"Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...?

tu avais donc faim, et nous t'avons nourri?

tu avais soif, et nous t'avons donné à boire?

tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli?

tu étais nu, et nous t'avons habillé?

tu étais malade ou en prison...

Quand sommes-nous venus jusqu'à toi?"

Et le Roi leur répondra:

"Amen, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait."

Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche:

"Allez-vous en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges.

Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger;

j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire;

j'étais un étranger et vous ne m'avez accueilli;

j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé;

j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité."

Alors ils répondront, eux aussi:

"Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service?"

Il leur répondra:

"Amen, je vous le dis, chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait."

Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle."

Ce que je trouve de remarquable ici, c'est que le Fils de Dieu s'identifie aux faibles, aux vulnérables, aux petits. À ses frères, à ses soeurs sans défense.

L'amour que Dieu fixe comme objectif fondamental, Il le pratique, Lui aussi.

En guérissant les malades inlassablement, en nourrissant les foules, en enseignant, en priant, en pardonnant, c'est ce que le Christ fait Lui aussi. Il prodigue l'amour.

L'amour est le Sceau de cette vie. Il est aussi le Sceau de la Vie éternelle.

Quand on aime, on sert les autres, on ne les juge pas, on les accueille, on leur pardonne, i.e. on se lie à la Vie. Quand on n'aime pas, on opprime les autres, on les méprise, on les rejette, on exécute de dérisoires vengeances: on se coupe de la Vie.

La Vie et l'Amour ne font qu'Un.

Saint Paul (13) dans sa lettre I aux Corinthiens se fait l'écho de cette vérité absolue:


"Parmi les dons de Dieu, vous cherchez à obtenir ce qu'il y a de meilleur. Eh bien, je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres.

J'aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n'ai pas la charité, s'il me manque l'amour, je ne suis qu'un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante.

J'aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu'à transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien.

J'aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j'aurais beau me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, cela ne me sert à rien.

L'amour prend patience;

l'amour rend service;

l'amour ne fait rien de malhonnête;

il ne cherche pas son intérêt;

il ne s'emporte pas;

il n'entretient pas de rancune;

il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai;

il supporte tout,

il fait confiance en tout,

il espère tout,

il endure tout.

L'amour ne passera jamais. Un jour, les prophéties disparaîtront,

le don des langues cessera,

la connaissance que nous avons de Dieu disparaîtra.

En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles.

Quand viendra l'achèvement, ce qui est partiel disparaîtra.

Quand j'étais un enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant.

Maintenant que je suis un homme, j'ai fait disparaître ce qui faisait de moi un enfant.

Nous voyons actuellement une image obscure dans un miroir; ce jour-là, nous verrons face à face.

Actuellement ma connaissance est partielle; ce jour-là, je connaîtrai vraiment, comme Dieu m'a connu.

Ce qui demeure aujourd'hui, c'est la foi, l'espérance et la charité; mais la plus grande des trois, c'est la charité."

Il y a des gens qui disent: Moi je ne fréquente plus l'église ni l'Église. J'y ai vu des scandales. J'y ai souffert. J'y ai vu des actes anti-chrétiens, de la mesquinerie. etc.

Malheureusement au sein des églises et de l'Église, il y a encore des Judas, des Pierre qui errent, des sceptiques comme Thomas, des arbres qui ne portent pas de bons fruits, des pharisiens, des tièdes, même certains prêtres qui oublient que le Christ a dit: "Malheureux celui qui scandalise un enfant." Il a même proclamé avec une intensité inouie:

Matthieu 17

"Celui qui entraînera la chute d'un seul de ces petits qui croient en moi, il est préférable pour lui qu'on lui accroche au cou une de ces meules que tournent les ânes et qu'on l'engloutisse en pleine mer."

Certains membres du clergé, qui pourtant connaissent ces paroles, n'en tiennent pas compte alors qu'elles ne peuvent être plus véhémentes.

Si tous les bons/justes quittent, qui assurera la propagation du message du Christ au sein des églises et de l'Église et au sein de la communauté humaine dans son entier?

Qui est davantage blessé par ces manquements intolérables? Nous qui avons déjà péché ou le Christ, l'Innocent sacrifié, qui a exprimé avec clarté et force l'horreur du scandale?

Dieu, Lui, reste là. Allons-nous L'abandonner à sa douleur?

Nous devons relever les manches, rester et nous battre contre les mensonges et les hypocrésies pour concrétiser, chacun/chacune à sa mesure la vigueur du message du Christ.

Il y a beaucoup de justes dans cette Église. C'est à eux qu'il faut apporter un appui constant. Par nos prières et interventions diverses.

Luc 21

"Levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor. Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes. Alors il déclara:

En vérité, je vous le dis: cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde. Car ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence: elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre."

Comme il est réconfortant de voir que Dieu voit et reconnaît l'importance du geste de générosité de la pauvre veuve. La plupart n'apprécie que l'importance des sommes versées. Le Christ, Lui, voit ce que d'autres ne voient pas. La générosité du coeur. La confiance de la veuve. Et Il prend le temps de le souligner. Dieu a le regard plus perçant que nous. Heureusement. * s *

En enseignant sur la fin des Temps (car nous sommes présentement confinés à des espaces de temps limités), le Christ dit:


Luc 21


"Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête.

Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.

Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.

Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche."

Quand pourrai-je, avec une douceur infinie, regarder tomber toute la douleur du monde?

Aux funérailles de Jean-Paul II, j'ai ressenti qu'il y avait là comme un signe avant-coureur de ce que serait la fin des Temps. Tous ces gens rassemblés dans l'amour. Heureux d'être là, malgré la tristesse de cette mort temporaire, malgré la fatigue et l'attente. Sereins. Submergés par un grand sentiment de paix, d'espérance et d'amour.

Et ce qui m'a frappé particulièrement: cette nomenclature des saints de tous les temps. "Ora pro nobis."
(Priez pour nous).